Le miroir de Cassandre de Bernard WERBER - avis littéraire
Aujourd’hui, je vais vous parler d’un livre de Science-Fiction que j’ai lu il y a un long moment déjà. Il s’agit du Miroir de Cassandre écrit par Bernard WERBER.
Le Miroir de Cassandre - Bernard WERBER
Editions VDB - durée d'écoute : 21h15
C'est parti pour la chronique!
On commence par un suicide au premier chapitre. Un homme saute d’un immeuble parisien avec à son bras une montre indiquant la probabilité de mourir. Plus il s’approche du sol et plus la probabilité augmente.
Au deuxième chapitre, on retrouve Cassandre Katzenberg, l’héroïne de l’histoire. Elle est dans le bureau du directeur de son école car elle a attaqué une de ces camarades de chambre au visage en pleine nuit. Celle-ci n’avait pas voulu la croire lorsqu’elle s’était réveillée en hurlant qu’un attentat allait se produire dans les jours à venir.
Cassandre n’a pas l’air commode et ne s’en veut pas du tout de ce qu’elle a fait. Le principal aussi bizarre, il lui parle de la signification des prénoms et de leur influence sur le déroulement de la vie des personnes qui les portent. Il lui demande si elle est un monstre...
C’est un roman à la troisième personne. Une atmosphère étrange est mise en place dès les premiers chapitres.
L’histoire de la jeune fille aux grands yeux gris clairs est très intéressante. On est vite pris dans le roman et embarqué dans l’action. On s’attache à Cassandre, son parcours et aux différents personnages qu’elle va rencontrer. Ils sont intrigants et on a du mal à les cerner. Sont-ils bons ou mauvais? On se sent un peu perdu, comme la jeune fille en quelque sorte.
J’ai aimé suivre Cassandre, cette jeune fille qui se cherche et observer son évolution au fil des mots. Elle change petit à petit pour grandir plus zen et avec moins de rancœur.
Le style de Bernard WERBER est bon. J’aime la façon dont les éléments (des éléments que l’on n’aurait même pas soupçonnés) s’imbriquent entres eux. Il a joué avec les probabilités et les paradoxes et a beaucoup utilisé les réflexions et les rêves de Cassandre. Les mots et leurs significations se mélangent, le passé et l’avenir également. L’histoire est vraiment bien trouvée, je ne m’attendais pas à une telle tournure.
Dans ce roman, il est très intéressant de prendre un autre point de vue sur le monde dans lequel nous vivons, sur les gens qui vivent dans la rue, par exemple, ou sur le gâchis ou encore sur notre façon de vivre ou de se voiler la face. J’ai aimé cette réflexion sur la vie.
J’ai découvert cet ouvrage en audio book (si tu veux savoir pourquoi un livre-audio, tu cliques ici) mais j’ai eu l’impression que, par moment, il doit être un peu longuet à lire. Il est parfois un peu mou et on attend longtemps avant que ça bouge vraiment (une impatience de savoir la fin?). Il y a également, de temps en temps, des trucs un peu glauques (âmes très sensibles s’abstenir) [spoiler]Par exemple, le coma dans les poupées...[/spoiler]
La version audio est excellente. Le livre est lu par Véronique GROUX DE MIERI et Hervé LAVIGNE qui s’adaptent vraiment très bien aux personnages et qui mettent le ton comme il faut. Il y a également des musiques d’ambiance qui collent aux différentes situations (un peu comme dans les films à suspens) et des bruitages. Le tout nous offre un très très bon résultat que je ne regrette pas d’avoir découvert.
En bref, ce n’est pas un coup de cœur mais une belle découverte que je vous conseille particulièrement en version audio (aux éditions VDB).
Remarque : J’ai lu que Bernard WERBER était beaucoup critiqué pour faire référence à ses romans passés au cours de ses histoires. Ce n’est pas quelque chose qui me choque car c’est un univers qui lui est spécifique qu’il crée. Je trouve ça même plutôt bien de rester dans un même monde. Il n’est d’ailleurs pas le seul à l’utiliser, en commençant par TOLKIEN et sa mythologie de la Terre du Milieu.